De gauche à droite, Éric Julien, Maurizio, Lise Fabbro de Thendukua au pied du glacier du Rhône
Le peuple Kogi est particulièrement soucieux, des jeunes générations. Il est fondamental pour eux, que les jeunes puissent se reconnecter à la nature loin de leurs portables et de leurs ordinateurs. Des démarches de sensibilisation ont été mises en place par l’association Tchendukua afin de sensibiliser les élèves / étudiants aux peuples autochtones, à leurs cultures et à l’intérêt, voire la nécessité d’un dialogue entre nos deux mondes. Lise Fabbro en charge de ces démarches de sensibilisation au sein de l’association Tchendukua répond à toutes les sollicitations provenant d’écoles, de collèges ou d’universités. Ces démarches de sensibilisation sont adaptées en fonction de l’âge des participants, des programmes scolaires et des intentions pédagogiques des enseignants.
En Suisse, vous pouvez vous adresser à Corine Fleury pour en savoir plus. Elle vous aidera à préciser et à démarrer votre projet. Il suffit d’envoyer un mail à : info@tchendukua.ch
Voici quelques pistes d’approches possibles :
- Comprendre la géographie de la Sierra Nevada de Santa Marta, réserve de biosphère reconnue par l’UNESCO, le plus haut massif montagneux en bordure de mer, un écosystème riche en biodiversité.
- Découvrir un peuple autochtone qui a survécu à 500 ans de colonisation et qui dispose encore de traditions remontant à 4’000 ans : leur vision du monde, leur organisation, leur éducation, leur nourriture, leur musique, leur cosmogonie, etc.
- Organiser une conférence et/ou projection d’un film et impliquer les élèves dans son cette réalisation, en invitant aussi les habitants de la commune et les médias
- Organiser des sorties et observations dans la nature pour mieux appréhender le territoire comme un corps vivant car pour ce peuple, l’homme fait partie intégrante de la nature, dans une approche fractale.
- Immersion sur une année pour tout un établissement : Rédiger des textes et posters, réaliser des maquettes d’un village, cuisinier une recette Kogi, effectuer des tissages et autres représentations, du mandala à l’attrapeur de rêve et y inviter les parents et les autorités lors de portes ouvertes toujours très appréciées. Cette approche engage les élèves à l’action et mobilise toutes les intelligences : rationnelle, émotionnelle, entrepreneuriale, artistique, etc.
- Réaliser des expositions permanentes ou temporaires dans les établissements scolaires, voire même des œuvres d’art.
- Réaliser des cartes sensibles
- Plusieurs écoles ont planté un arbre pour incarner leur démarche
- Etc.
Nous avons posé 3 questions à Lise Fabbro. Voici ces réponses :
Pourquoi intervenir dans les écoles ?
Tchendukua est à l’initiative de démarche de sensibilisation dans les établissements de la maternelle au lycée, en passant par l’université. Ce sont les établissements qui nous contactent. Leur but est de contribuer à l’émergence de nouvelles réflexions, de nouvelles compréhensions des enjeux actuels et de prises de conscience par leurs élèves ou étudiants. Tchendukua dispose de nombreux documents pédagogiques, notamment des films. Des projections suivies de conférence débat peuvent initiés des démarches qui peuvent ensuite se déployer sur plusieurs années. En Suisse, le CEC André-Chavannes est impliqué depuis 2005.
Comment s’organise une telle intervention ?
Par notre collaboration autour d’un projet, l’établissement contribue à la cause pour laquelle nous sommes engagés depuis plus de 25 ans. Nous intervenons en échange d’un soutien financier, à partir de 1 500€ en plus du défraiement transport et hébergement quand nous venons sur place pour des rencontres. Les fonds sont affectés en partie aux projets en Colombie (rachat et restitutions des terres), aux projets en France (projet Shikwakala) ainsi qu’aux frais de fonctionnements de l’association. Ce montant comprend un accompagnement, des prises de parole auprès de vos communautés (enseignants, parents et élèves), la mise à disposition de supports éducatifs, la diffusion d’un ou de plusieurs films documentaires, l’intervention d’un membre opérationnel de Tchendukua dans les classes. Nous sommes conscients que ce montant peut être vu comme important. C’est cependant ce que nous proposons habituellement pour ce type d’accompagnement, mais nous ne souhaitons pas que ce soit bloquant. Aussi, si ce tarif était un souci, nous sommes tout à fait disposés à en discuter, notre première préoccupation étant de pouvoir faire aboutir des projets éducatifs !
Qu’est-ce qui vous motive ?
Dans la continuité des interventions que je réalise depuis 2020, j’ai à cœur de développer le volet sensibilisation et intervention en milieu scolaire pour Tchendukua, pour lequel on observe une demande grandissante. Je souhaite chercher des financements pour ce projet, auprès de fondations publiques et privées, institutions ou de particuliers, démarcher des rectorats et inspections d’académie, EAC (éducation artistique et culturelle), élaborer une stratégie afin de définir les objectifs pédagogiques, la logique partenariale avec les établissements scolaires, le modèle économique. Créer des supports pédagogiques pour les collégiens et lycéens. Mettre en place une plateforme sur le site de l’association pour rendre ces documents accessibles – les conditions d’accessibilité sont à définir.